J’ai tenté de tanner quelques peaux de lapin. Voici le protocole utilisé, et le résultat.

1 – Écharnage
Premier problème rencontré, l’écharnage doit se faire dans les 48h après abatage. Dans le cas présent, nous n’avons reçu les peaux presque une semaine après l’abatage.
Avec un peu d’expérience, on peut arriver la chaire en une seule fois… à condition de trouver « l’ouverture facile ».

Dans le cas (comme ici) où on travail une peau sèche ou salée, il faut tout d’abord rincer 24h les peaux. L’eau de pluie est conseillée… je n’avais accès à l’eau du robinet seulement.

Le second soucis fut d’écharner les peaux dehors sous une température négative.

Peaux salées
Peaux en train d’être rincée avant de passer 24h dans un bac d’eau
Peau avec quelques restes à retirer
Peau écharnée

2 – Préparation au tannage.
Les peaux ont été trempées 12h dans une eau légèrement vinaigrée. Ceci afin d’ouvrir les pores avant l’étape suivante. Il s’agit du pickelage.
Un autre procédé rencontré est de mélangé 10 l d’eau et 10 poignées de borax pour le même travail. Puis de rincer.

3 – Tannage
Nous avons placé les peaux dans un mélange de : 10l d’eau tiède, 500g d’alun, 500g de sel, 6 jaunes d’œufs et 3 poignées de farine blanche.
Il ne s’agit pas d’un tannage à proprement parler, car il n’est pas utilisé de tanin. Celui-ci endommagerait la fourrure traitée.
Il faut immerger (et retourner régulièrement) les peaux de 24h à 48h (voir jusqu’à 72h, ce qui fut le cas ici) dans le mélange. Le tout est conservé dans un endroit tiède (chose difficile à trouver en plein hivers avec du -5° dehors).

A la fin du tannage, on rince 10 minutes dans 10L d’eau tiède (mélangée à 100g de bicarbonate de soude)

Mélange en préparation
Peau en immersion pour le tannage
Rinçage

4 – Séchage
Les peaux sont laissées à égoutter et sécher sur des cadres.

Peau percée et tendu sur un cadre
Pour tester, la peau a juste été épinglée sur une corde

Les peaux doivent être correctement tendus pour éviter des plis dans a partie cuir de la fourrure. Dans le cas présent, les peaux ont étés difficiles à trouer sans déchirer un peu les fourrure lors de la tension. Elles ont donc étés peu tendu.

Avant la fin du séchage, pour assouplir la peau, il faut frotter le coté chair contre l’arrête d’une planche de bois. Cette étape est longue et essentielle. Pour mon expérience, je n’ai pas eu le temps de m’occuper des fourrures pendant le séchage. Elles se sont considérablement durcit. Au touché, elle sont aussi dure qu’une fine planche de bois.

Conclusion :

Pour ma part, je considère cette expérience comme un échec probablement due à mon inexpérience et mon manque d’attention. Le fait d’habiter un appartement n’aide pas pour ce genre d’activité. Le coté fourrure est toutefois tout à fait correct. Je tenterais donc de recycler ces peaux en garnissant l’intérieur de la umbo de mes boucliers.

Une seconde recette à tester ultérieurement :
Il s’agit de fabriquer une pâte à étaler su la peau, au lieu de trempée celle si.
On prend 3 poignée d’alun, 3 poignées de sel de mer (moyen), 3 poignées de farine , 3 œufs, et 3 poignées d’eau (conserver cette proportion pour plus de pâte).
On mélange pour faire une sorte de pommade

Après avoir dégraisser et rincer la peau, on la tend sur un cadre. Elle est mise à sécher une journée au soleil enduite une première fois de la pommade préparée.

On passe une seconde couche de pommade, puis on laisse à nouveau sécher. On réitère une troisième fois.
On laisse enfin sécher jusqu’à l’obtention d’une croute et on enlève le tout.
Il faut à nouveau faire sécher puis poncer au papier de verre gros grain (40, 50).

Liens utiles :
http://association-orchis.over-blog.com/categorie-10122529.html
http://www.hardycormier.com/albums/peaux/index.html#_Toc31382524